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CHERRY VANILLA. Bad Girl. 1978

 

 

 

 

 

Que la scène punk ait pu accoucher d’un album aussi frondeur m’a toujours interloquée :

Bad Girl est un album optimiste, ce qui est vraiment le comble pour le mouvement punk.

Cherry Vanilla, née Kathy Dorritie, est directement issue de la tendance anglo-américaine punk-rock des années 75.

Elle s’est rapidement faite remarquer par ses excentricités, son goût pour la provocation et ses fréquentations trasho-médiatiques comme Warhol, Westwood ou Mc Laren …

                  

Injustement cataloguée « groupie de luxe » (mega-rockstars au menu exclusivement), puis efficace attachée de presse de Bowie époque Ziggy, Cherry Vanilla c’est aussi et surtout une  belle voix basse, parfaitement posée sur les mélodies de son compagnon de toujours Louie Lepore (excellent guitariste soit dit en passant). Elle a une manière bien à elle de chanter : elle « joue-chante » ; c’est une sorte d’Annie Cordy Malcommaclarenisée, en plus drôle et en légèrement plus rock. A moins que ce ne soit plutôt une Debbie Harry dotée de plus d’auto-dérision que ladite ...

 

La production de l’album est très léchée : du travail de pros, pas de simple groupie ayant réussi à se faire éditer par simple trémoussement de pétard.

 

Ce qui me plaît le plus dans cet album ?

C’est la variété des styles musicaux articulés autour d’un point commun : l’impertinence.

 

J’aime spécialement le style « musique pour strip-tease » de I Know How to Hook, le côté Platters de Not so Bad et la candeur ( ?) avec laquelle elle interprète ce morceau avant de débouler tout rock à la fin.

No More Canaries et The Punk sont … bien punk, sauf qu’il y a de vrais musiciens derrière les instruments ; du coup, ça fait moins punk.

Sa voix gouailleuse sur Foxy Bitch m’éclate.

L’entendre se transformer en chanteuse country sur Bad Girl me ravit d’autant plus que ce morceau précède Little Red Rooster, morceau particulièrement déjanté. Mais le « chant-joué » de Cherry Vanilla sert toujours de clin d’œil comme pour dire « hey ! On est quand même là pour se marrer ! ».

 

L’album Bad Girl m’a rabibochée avec ces crétins de punks, décidément trop prétentieux et trop sinistres : 30 minutes 35 secondes d’effronterie dans un monde de punks.

Bad Girl s’écoute sans pause, d’une seule traite, sauf le temps pour retourner le disque.

 

NB1 :

Cherry Vanilla n’a sorti que 2 albums : Bad Girl et Venus d’Vinyl (ce dernier est nettement moins bon, l’esprit malicieux semblant s’être évaporé en cours de route).
Aux dernières nouvelles, on peut se les procurer en format CD sur www.cherry-vanilla.com (en plus, ils ne sont pas chers !).

 

NB2 :

Sur ces 2 albums, on retrouve « Amanda » aux chœurs : en effet, bonne copine d’Amanda Lear (qui, elle aussi, n’est pas du tout ce qu’elle semble être ), Cherry Vanilla lui a dédié une chanson dans Venus d’Vinyl.

Toujours dans la rubrique people, on notera aussi que son 1er groupe était composé d’un certain Gordon Sumner à la basse, de Stewart Copeland à la batterie et du premier guitariste de Police, Henry Padovani (eh oui … au début, Police c’était punk …).

 

NB 3 :

Cherry Vanilla a – dans les années 2000 – été chroniqueuse à la BBC. Ses commentaires sur les comportements sexuels de ses megastars d’amants sont croustillants et plein d’esprit (oui, elle est intelligente, Cherry).

Elle a aussi publié un bouquin en 2002 sur Bowie, côté privé ("Les papiers de Ziggy").
Aujourd’hui, elle s’occupe  gérer la carrière d’artistes rock et moins rock.

 

 

Face A:

- I know how to hook

- So 1950's

- Not so bad  

- The Punk

- No More Canaries

 

Face B:

- Hard as a Rock

- Liverpool

- Foxy Bitch

- Bad Girl

- Little Red Rooster

 

 

 

 

Dernière mise à jour effectuée le 20 déc. 2005